Salarié qui fait un discours devant ses collègues

Votre travail vous mène souvent à vous exprimer en public. Le stress qui vous envahit chaque fois est tel que vous redoutez de plus en plus ces moments. La gorge nouée, l’estomac malmené, vous êtes en sueur. Pour chacun d’entre nous et de façon inconsciente, parler en public c’est se retrouver face à une situation de danger immédiat. Imaginez des dizaines ou des centaines de paires d’yeux qui vous fixent !

Cet héritage des temps anciens se trouve dans le cerveau limbique, celui qui réagit aux émotions pour mieux assurer notre survie. Il déclenche alors un système de défense qui vous donne les moyens de fuir ce danger. C’est le stress. Vos muscles se tendent, le sang s’écoule vers les bras et les jambes pour leur donner plus de puissance, le cœur bat plus vite.

Heureusement, ce sentiment de stress n’est pas irrémédiable et il existe différentes techniques pour mieux aborder ce genre d’exercice. Voici 10 conseils pour parler en public sans stress.

Clarifier les objectifs de votre intervention

Avoir les objectifs de l’intervention clairs dans votre tête aide à dissiper le brouillard généré par le stress. Utilisez une mini conclusion dans votre introduction. Vous mettez ainsi en mots la raison pour laquelle vous êtes venu sur cette estrade.

Voici un exemple : « je vous parle aujourd’hui des problèmes liés au stress. Nous allons voir comment il peut affecter votre activité. Mon objectif est de vous aider à prendre conscience qu’il est important de traiter ce problème ».

Connaître votre introduction par cœur

L’introduction, lors d’une intervention en public, est le moment le plus important. Si vous réussissez ce passage, le stress va disparaître. Dans le cas contraire, vous risquez de perdre encore plus vos moyens. Apprendre votre introduction par cœur met toutes les chances de réussite de votre côté. Vous pouvez ainsi envoyer un message au cerveau limbique pour lui signifier que le danger est passé.

Établir la connexion avec votre public

« Merci d’être là » ou « Comment allez-vous aujourd’hui ? ». Regardez les personnes présentes dans les yeux en prononçant ces phrases. Souriez. Établir le contact vise à détendre l’atmosphère et instaurer un champ positif dans l’assemblée. Elle contribue à éloigner un peu plus votre stress.

Respirer par le ventre

La respiration abdominale débloque le diaphragme. Celui-ci se fige sous l’effet du stress. Cet exercice se pratique 30 minutes avant votre prise de parole. Vous pouvez réitérer à tout moment, même pendant l’intervention.

  • Vous êtes assis avec le dos droit.
  • Posez une main sur le ventre, l’autre sur la poitrine.
  • Inspirez doucement par le nez : la main posée sur la poitrine ne doit pas bouger.
  • Expirez par le nez ou par la bouche : la main sur l’estomac doit descendre.
  • Contractez le ventre pour faire sortir tout l’air.

Recommencez 10 fois cette respiration.

Bien préparer l’intervention

Une préparation approfondie de votre intervention renforce votre confiance en vous. Pour cela, rédigez votre discours vous-même si possible. Relisez et corrigez jusqu’à ce que vous vous sentiez à l’aise. Vous devez parfaitement maîtriser le sujet.

N’hésitez pas à apprendre certains passages par cœur : l’introduction, le début de chaque chapitre, les passages sensibles où il y a peu de place pour une hésitation.

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Parler de son trac

Partager votre vulnérabilité vous aide à relâcher la pression. Elle favorise l’établissement de lien avec le public : certaines personnes peuvent s’identifier à ces difficultés.

Soigner le langage non verbal

Si le corps va bien, l’esprit aussi. Adoptez une posture calme et assurée pour mieux vaincre le stress.

  • Utilisez une voix qui vient du ventre. Elle aura un bon timbre, ni trop fort ni trop fluet.
  • Respirez. Rester en apnée augmente le stress. Synchronisez la respiration ventrale avec les phrases prononcées. Cette technique vous aide à trouver le ton juste pour votre voix.
  • Regardez les personnes présentes. Utilisez cette astuce qui fonctionne plutôt bien : posez le regard sur la dernière rangée. Vous incluez ainsi tout le monde dans votre champ de vision.
  • Gardez la tête droite, les pieds ancrés au sol et les bras le long du corps.

Pratiquer la vision positive

Pour chasser le stress, rien de mieux que des images positives. Visualisez la fin de votre intervention : tout le monde est satisfait et vous félicite. Remémorez une prise de parole réussie. Ressentez la fierté, la joie et la puissance du moment.

Répéter mentalement le déroulement de l’intervention

Travaillez à la manière d’un pilote de F1 qui visualise le circuit et répète en détail les actions à réaliser à chaque virage :

  • Je monte sur l’estrade.
  • Je regarde l’assemblée.
  • Je salue les personnes présentes.
  • Je commence mon introduction.

Et ainsi de suite. Ce que vous avez à faire vous paraîtra beaucoup moins impressionnant.

Relativiser l’intervention

Vous avez envie de réussir votre allocution. Ce n’est pas une raison pour surestimer l’événement. Posez-vous ces questions :

  • Si je ratais ce discours, que m’arriverait-il ?
  • Si j’oubliais une phrase, que se passerait-il ?

Vous verrez que la plupart du temps, aucun danger ne surgira de nulle part pour vous happer.

Et vous, avez-vous d’autres techniques pour vaincre le stress avant de parler en public ?