Le statut de VDI, ou Vendeur Indépendant à Domicile, est devenu très populaire ces dernières années. Il faut dire que la vente directe est un créneau de distribution très important dans notre pays. Les VDI sont 5 fois plus nombreux qu’il y a une vingtaine d’années. Mais qu’implique ce statut ? Sous quel régime fiscal exerce-t-il ? Pourquoi un tel engouement pour ce statut ? Notre article vous propose d’y voir plus clair.

Où et dans quels secteurs exerce le VDI ?

Il exerce son activité dans des endroits non commerciaux. Il se rend pour cela directement chez les clients. La vente en réunion au domicile des clients peut également faire partie de ses activités. En revanche, ce statut exclut le démarchage téléphonique et la vente à distance. Le VDI n’est pas salarié par l’entreprise pour laquelle il travaille puisque c’est un travailleur indépendant. À ce titre, son activité est régie par le Code de Commerce et par le Code de la Consommation.

Les secteurs où se pratique la vente directe se sont diversifiés et l’on rencontre maintenant des vendeurs à domicile dans les secteurs suivants :

• L’immobilier ;

• Le textile et les accessoires de mode ;

• Les produits d’entretien ;

• La gastronomie et le domaine de la pratique culinaire ; 

• La beauté et les produits cosmétiques ; 

• La téléphonie ; 

• La presse écrite ;

• La décoration et l’agencement.

Plusieurs statuts possibles

Le VDI, c’est le statut officiel du vendeur en porte à porte des années 60/70. Mais sous cette appellation devendeur indépendant à domicile, cohabitent plusieurs formules. Mais, quelle qu’elle soit, il doit déclarer son activité auprès du Centre de formalités des entreprises ou de l’Urssaf dont il dépend avant de commencer à exercer son activité.

Le VDI mandataire

Il est rattaché à une entreprise dont il vend les produits. Il est commissionné sur les ventes qu’il réalise et à ce titre il perçoit entre 10 et 25 % du chiffre d’affaires qu’elles représentent. Sa tâche principale est donc de prendre les commandes pour le compte de l’entreprise qui l’a mandaté. Il n’achète pas les marchandises qu’il vend, et c’est certainement pour cela que ce statut est le plus répandu.

Le VDI acheteur-revendeur

Il qui travaille sous ce statut achète d’abord les produits à l’entreprise pour laquelle il exerce puis il procède lui-même à leur revente. Dans ce cas les bénéfices faits sur la revente des produits et services lui sont destinés. Ils représentent environ 25 à 50 % du chiffre d’affaires réalisé.

Le VDI courtier

Le courtier est un intermédiaire entre une entreprise et son client. C’est à ce titre qu’il procède aux ventes.

Régime social et fiscal

Régime social du VDI

Il prend en charge une partie de ses propres cotisations sociales alors que l’entreprise qui l’emploie paie l’autre partie. À ce titre, le VDI bénéficie de la couverture maladie du régime général de la sécurité sociale. Il dispose donc des mêmes droits que s’il était salarié.

Régime fiscal du VDI

–      Cas du VDI mandataire

Le VDI mandataire est imposé au titre des bénéfices non commerciaux (régime BNC). S’il exerce en microentreprise, il se voit appliquer un abattement forfaitaire de 34 % sur le montant de ses recettes. Le fisc considère que les 66 % restants représentent son revenu réel.

–      Cas du VDI acheteur-revendeur

Le VDI acheteur-revendeur est soumis aux bénéfices industriels et commerciaux (régime BIC). S’il relève de la microentreprise, c’est un abattement de 50 % qui est appliqué sur les bénéfices, alors que les 50 autres % constituent son revenu, selon le fisc.

S’il dépasse les seuils fixés par le régime de la microentreprise, qu’il soit mandataire ou acheteur-revendeur, il se retrouve soumis au régime réel et devra alors se doter d’une comptabilité complète.

Il est exonéré de cotisation foncière des entreprises s’il perçoit un revenu annuel inférieur à 6 400 euros, ce qui correspond à 16,5 % du plafond annuel de la sécurité sociale.

Les avantages de ce statut

Le statut de VDI présente de multiples avantages.

  • Une fois qu’un contrat existe entre lui et une entreprise, il bénéficie d’une grande simplicité dans ses démarches de création. Il a donc la possibilité de commencer rapidement son activité ;
  • Le VDI est autonome dans son travail et gère son planning comme bon lui semble. Il trouve donc là un certain confort concernant l’aménagement de son travail et de sa vie privée ;
  • Le VDI peut exercer son activité à temps plein, mais s’il le souhaite, il peut exercer de façon ponctuelle ou saisonnière et percevoir ainsi un revenu complémentaire à son activité principale. Cela lui donne également la possibilité d’accroître progressivement son activité avant de l’exercer à titre principal ;
  • Enfin, le statut de VDI ne nécessite aucun diplôme particulier, chacun peut donc s’y essayer.

Ce statut s’avère plutôt intéressant. Sa gestion est simple, il permet d’exercer en toute autonomie et ne réclame pas de compétences particulières. C’est certainement ces raisons qui font sa popularité. Les VDI sont rémunérés à la commission sur vente. Alors si l’on se place du côté des entreprises, ce statut a aussi ses avantages. Le VDI n’alourdit pas la masse salariale de l’entreprise, ne se met pas en congé maladie « aux frais » de l’entreprise, ne perçoit pas de prime de licenciement. Il n’est payé que sur ce qu’il rapporte à l’entreprise et il se gère de façon autonome. Le VDI est un électron libre qui gravite autour de l’entreprise pour le compte de laquelle il exerce et les deux entretiennent donc un rapport gagnant-gagnant.